Hitchcock et les esprits
Hitchcock croyait-il aux fantômes? Probablement pas, mais en bon manipulateur de l'âme humaine, il n'hésita pas à faire appel à eux pour révéler à ses personnages toute leur ambiguïté, et pour réveiller chez les spectateurs, les angoisses les plus primaires. Saurez-vous résister à l'envoutement du maître du suspens?
Rebecca (1940) : le titre même du film, Rebecca, renvoie au personnage central de cette histoire alors qu'elle n’apparaît jamais à l’écran. Mais elle hante tous les protagonistes, et met en avant leurs sentiments : désir, jalousie, culpabilité, homosexualité... mais chut ! J'en ai déjà trop dit !
Sueurs froides (Vertigo, 1958) : Scottie a le vertige. Madeleine est hantée par l'esprit de Carlotta. Scottie tombe amoureux de Madeleine à en avoir le vertige...
Le public s'y est trompé ! Sous des allures de thriller, c'est bel et bien une vertigineuse histoire d'amour et de mort qui se joue. Hitchcock romantique ? En tout cas, adulé ou détesté, Vertigo est certainement un des plus grands films du cinéaste et probablement un des plus grands films de l'histoire du cinéma.